Mercredi
17 septembre 2014 : Triacastela – Sarria : 18.5
km
Deux itinéraires permettent de rallier
Sarria au départ de Triacastela. L’un par le sud, plus long et avec beaucoup de
bitume, agréable pour les cyclistes, mais un peu moins pour les piétons. Il
présente un gros avantage dans ce sens qu’il traverse Samos ce qui permet d’y
découvrir son monastère de réputation mondiale. Bâti au 6e siècle,
il avait alors une fonction d’école pour les évêques. Pillé et endommagé lors
de l’invasion arabe, il fut maintes fois restauré. Aujourd’hui il est devenu un
centre de spiritualité. L’autre par le nord, plus agréable, car traversant les
forêts et les champs. Préférant aujourd’hui les cultures à la Culture, c’est ce
dernier que nous décidons de suivre.
Il a un peu plu cette nuit et au lever du
jour le soleil joue avec la pluie en déployant un magnifique arc-en-ciel
au-dessus du chemin. C’est finalement une fois de plus le soleil qui s’impose
et c’est encore une belle journée qui s’annonce pour nous. Une de plus !
Nous atteignons Sarria en milieu
d’après-midi : une jolie petite ville qui compte 15 000 habitants. De
nombreux pèlerins arpentent la rue principale à la recherche d’une place
dans une albergue. Nous en croisons un qui lui cherche également le meilleur
prix, et ici, tout près de Santiago, ça devient difficile de satisfaire les
deux besoins : à la fois la place et le prix. Il nous explique qu’il
fait le chemin pour collecter des dons pour les enfants de Colombie, qu’il est
très contraint dans son budget et qu’un euro d’économisé ici c’est un euro de
plus pour les enfants. Nous l’écoutons avec la plus grande attention et saisissons
très bien le sens de ses propos. Il nous indique également qu’il dispose d’un site internet
dont il nous donne les coordonnées, nous précisant toutefois que les dons ne
seront plus possibles à partir de la fin de la semaine. Il ajoute qu’à son
retour en France il partira par avion porter
lui-même les fonds en Colombie. Si jusque-là le discours était cohérent
et pouvait même nous inciter à tirer sur le champ un billet du portefeuille,
après cette dernière remarque je ne comprenais plus la démarche. Pourquoi, à
l’ère où l’on peut faire un virement de banque à banque en temps réel, dépenser
le prix d’un tel voyage pour porter les fruits de sa collecte aux enfants de
Colombie, et sous quelle forme ? Trop de choses devenaient discordantes dans ses
propos pour que nous n’ayons pas soudainement les plus grands doutes sur sa
sincérité et l’honnêteté de sa démarche. Passe ton chemin ami !
Après la visite de la ville, nous nous
installons dans un restaurant pour dîner. Menu pérégrino classique avec trois
plats et la bebida de vino tinto, le tout pour 10 euros. J’essaie une nouvelle
fois le « lacon con grelos »
accompagné des incontournables patatas fritas : correct, je dirais
même «perfecto» !
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