Dimanche
23 septembre 2012 : Ostabat – Saint-Jean-Pied-de-Port : 23
km
Étape tranquille aujourd’hui,
avec assez peu de dénivelé, bien que les Pyrénées soient maintenant toutes
proches. Nous partons sans ravitaillement et il n’y a rien sur le parcours. Cela
signifie que nous devons aller impérativement jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port pour déjeuner. Nous y
parvenons à 13 heures. Je connaissais la ville pour l’avoir visitée avec mon épouse au printemps
dernier et je m’étais dit à l’époque, voyant arriver des pèlerins, qu’on devait
ressentir une grande émotion en franchissant la porte Saint-Jacques. Je ne
m’étais pas trompé, ce n’est pas un
moment tout à fait quelconque, cela fait partie des moments forts
du Chemin. Passer sous ce large porche fait de grès rose, marque à la fois la fin du parcours français, l’entrée dans une des
villes mythiques du Chemin et enfin représente le début d’une nouvelle grande étape
qui s’ouvre devant nous, la dernière étape.
Après ces quelques instants de réflexion et d’émotion, il faut revenir
au concret et dans l’immédiat l’urgent consiste
à chercher un restaurant avant que tous soient fermés. Il est déjà plus de 14
heures mais nous n’aurons pas trop de difficultés à trouver : Saint-Jean-Pied-de-Port
vit au rythme du pèlerinage mais également à celui du tourisme, qui impose aux
restaurateurs une certaine
souplesse au niveau des horaires.
Nous
nous rendons ensuite à l’Accueil Pèlerin, au centre de la rue de la Citadelle,
pour y faire tamponner nos credentials. Les hospitaliers qui nous reçoivent
nous décrivent sommairement le parcours espagnol et nous remettent un document
donnant la description de chaque étape avec leur dénivelé. La plupart des
pèlerins s’y arrêtent, car à ce stade de leur pérégrination ils savent que les
Pyrénées franchies c’est un monde un peu différent qui s’ouvrira à eux, alors
leur curiosité les incite à se renseigner, à découvrir avant l’heure ce que
seront leurs nouvelles contraintes. J’abandonne Marie-Jeanne et Gaby, le temps
de chercher un petit cadeau pour mon épouse. Ce sera une médaille en forme de coquille.
Original !
Nous gagnons ensuite le gîte
situé sur le chemin à un kilomètre des rives de la Nive. Une bonne côte
au départ nous donne un tout petit aperçu de ce que sera demain la montée vers
Roncevaux.
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