Mardi
11 septembre 2012 : Moissac – Auvillar :
20 km
Quelques gouttes de pluie sont tombées durant la nuit, quelques
gouttes tomberont encore en début de parcours, mais il est bien connu que la
pluie du matin n’arrête pas le pèlerin.
Toute la matinée nous marchons sur le chemin de halage en bordure du
canal des deux mers ; un décor bien agréable d’autant que vers 10 heures,
la pluie qui jusque-là n’avait cessé de tomber, est en train de laisser place
au soleil. C’est à ce moment que nous
rencontrons de bons samaritains qui ont installé un étal en bordure du canal et
qui offrent aux pèlerins différents produits de leur fabrication :
tartines de pâté de rillon, confitures
de toutes sortes et bien d’autres bonnes choses, le tout accompagné d’un café ou d’un jus d’orange : une véritable
aubaine juste avant midi, au moment où
l’estomac commence à se tordre. Ils nous expliquent qu’ils sont trop fatigués
pour marcher et que c’est leur manière à eux de faire le Chemin. Ils se tiennent là une
fois par semaine, le mardi matin, et ça tombe vraiment bien pour nous. Tout en
dégustant sa tartine, Marie-Jeanne leur raconte que Gaby fait aussi de bonnes confitures. Elle leur glisse la recette de la confiture de
tomates vertes et courgettes. Je ne sais pas s’ils s’en souviendront : trop
occupés par leur tâche, je n’ai pas
l’impression qu’ils aient pu prendre beaucoup de notes.
Nous déjeunons un peu plus loin, sur la rive opposée du canal,
puis nous quittons le chemin de halage pour gagner Auvillar. Un long pont sur
la Dordogne nous fait passer du Quercy à la Gascogne.
Le paysage bien reposant des bords de l’eau s’est soudainement transformé. Ici, nous longeons des champs de melons bien
mûrs et prêts à la cueillette, plus loin,
bien que les labours aient été faits, la surface du sol est encore couverte de melons
dont beaucoup sont en décomposition. Pour nous, qui ne connaissons ces fruits
que sur les étals des primeurs, ça fait un peu gâchis. Alors
que j’enjambe le fossé pour prendre la photo, une charmante jeune fille en
voiture s'arrête à ma hauteur pour me demander, d’un air quelque peu
réprobateur, ce que je fais dans son
champ. Je lui réponds que je veux
prendre une photo, lui expliquant que chez nous, ces fruits se vendent 2 euros le kilo alors qu’ici on les laisse
pourrir sur le sol. Elle semble un peu surprise que cette situation me paraisse
si insolite, puis, revenue à un ton moins agressif, nous invite gentiment à nous arrêter à son gîte, un peu plus loin,
pour nous y rafraîchir.
La visite achevée nous contactons
notre hébergeur pour nous conduire à son gîte car il est un peu à l’écart de la ville et pour
l’atteindre il faut encore beaucoup monter et dans ce domaine nous avons déjà
beaucoup donné.
Quelques brasses dans la piscine pour nous détendre et c’est déjà
l’heure du dîner que nous prenons au Baladin, a priori le restaurant de tous
les pèlerins. La décoration est particulière avec des meubles, chaises, tables,
piano … suspendus au plafond.
Bizarre ! L’essentiel, c’est que tout cela soit bien fixé ! Après le repas, nous retrouvons les gens de
Roanne (Michelle, Simone, Renée et son mari Jean-Paul) et passons une très
belle fin de soirée en leur compagnie.
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