Translate

samedi 25 août 2018

Moissac – Auvillar




Mardi 11 septembre  2012 :  Moissac – Auvillar :   20 km


   Quelques gouttes de pluie sont tombées durant la nuit, quelques gouttes tomberont encore en début de parcours, mais il est bien connu que la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin.
    Toute la matinée nous marchons sur le chemin de halage en bordure du canal des deux mers ; un décor bien agréable d’autant que vers 10 heures, la pluie qui jusque-là n’avait cessé de tomber, est en train de laisser place au soleil.  C’est à ce moment que nous rencontrons de bons samaritains qui ont installé un étal en bordure du canal et qui offrent aux pèlerins différents produits de leur fabrication : tartines de pâté de rillon,  confitures de toutes sortes et bien d’autres bonnes choses, le tout  accompagné d’un café ou d’un  jus d’orange : une véritable aubaine juste avant midi, au moment  où l’estomac commence à se tordre. Ils nous expliquent qu’ils sont trop fatigués pour marcher et que c’est leur manière à eux  de faire le Chemin. Ils se tiennent là une fois par semaine, le mardi matin, et ça tombe vraiment bien pour nous. Tout en dégustant sa tartine, Marie-Jeanne leur raconte que Gaby  fait aussi de bonnes confitures.  Elle leur glisse  la recette de la confiture  de  tomates vertes et courgettes. Je ne sais pas s’ils s’en souviendront : trop occupés par leur tâche,  je n’ai pas l’impression qu’ils aient pu prendre beaucoup de notes.


   Nous déjeunons un peu plus loin, sur la rive opposée du canal, puis nous quittons le chemin de halage pour gagner Auvillar. Un long pont sur la Dordogne nous fait passer du Quercy à la Gascogne.
   Le paysage bien reposant des bords de l’eau s’est soudainement transformé.  Ici, nous longeons des champs de melons bien mûrs et  prêts à la cueillette, plus loin, bien que les labours aient été faits, la surface du sol est encore couverte de melons dont beaucoup sont en décomposition. Pour nous, qui ne connaissons ces fruits que sur les étals des primeurs, ça fait un peu gâchis. Alors que j’enjambe le fossé pour prendre la photo, une charmante jeune fille en voiture s'arrête à ma hauteur pour me demander, d’un air quelque peu réprobateur,  ce que je fais dans son champ. Je lui réponds  que je veux prendre une photo, lui expliquant que  chez nous, ces fruits se vendent  2 euros le kilo alors qu’ici on les laisse pourrir sur le sol. Elle semble un peu surprise que cette situation me paraisse si insolite, puis, revenue à un ton moins agressif, nous invite gentiment  à nous arrêter à son gîte, un peu plus loin, pour nous y rafraîchir.
   Enfin, c’est Auvillar, le terme de l’étape du jour, un bourg  médiéval classé plus beau village de France, construit autour de ses halles aux grains qui en font sa réputation. Il s’agit d’un bâtiment circulaire sur colonnades, édifié au centre de la place et qui servait autrefois au commerce des différentes céréales cultivées dans la région.
   La visite achevée nous contactons notre hébergeur pour nous conduire à son gîte car  il est un peu à l’écart de la ville et pour l’atteindre il faut encore beaucoup monter et dans ce domaine nous avons déjà beaucoup donné.
   Quelques brasses dans la piscine pour nous détendre et c’est déjà l’heure du dîner que nous prenons au Baladin, a priori le restaurant de tous les pèlerins. La décoration est particulière avec des meubles, chaises, tables,  piano … suspendus au plafond. Bizarre ! L’essentiel, c’est que tout cela  soit bien fixé !  Après le repas, nous retrouvons les gens de Roanne (Michelle, Simone, Renée et son mari Jean-Paul) et passons une très belle fin de soirée en leur compagnie.
  Ce soir, profitant du soleil nous avons fait la grande lessive, demain nous partirons propres comme au premier jour. Merveilleux !


Après le repas avec les amis de Roanne

Le canal du Midi



Champ de melons après la récolte



Moment de détente

Mobilier au plafond!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Nhésitez pas à me mettre un commentaire , une question ... je vous répondrai