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mardi 21 août 2018

Saugues – Chanaleilles




Samedi 3 septembre 2011 :  Saugues – Chanaleilles :  15 km


L’étape du jour, nous l’avons voulue relativement courte pour récupérer de la veille : une quinzaine de kilomètres à travers la Margeride pour rejoindre Chanaleilles sur les rives de la Virlange. Une commune qui se meurt doucement au fil des ans : peuplée de 1000 habitants au début du siècle dernier, elle n’en compte plus que 200 aujourd’hui. Nous y avons réservé notre hébergement pour la nuit. Le gîte est situé dans une maison à l’entrée du village mais  les clés sont à retirer au bar, à une centaine de mètres de là : c’est là que travaille la patronne. La visite du village ne prend que quelques dizaines de minutes, car hormis la petite église du 12e siècle réputée  pour son clocher-mur, il n’y a absolument rien à voir ici, rien qui mérite la moindre photo. Après la lessive et la douche nous rejoignons le bar pour y prendre notre dîner. C’est un bistrot de campagne assez typique ; des consommateurs prennent l’apéro debout devant le zinc dans un brouhaha assourdissant, commentant très probablement les derniers évènements de l’actualité. La serveuse nous installe à une table un peu à l’écart du bruit ; les deux Parisiennes rencontrées à Monistrol-d’Allier se joignent à nous ; c’est l’occasion de faire plus ample connaissance. L’une se prénomme Véronique, l’autre Yveline,  orthographié à l’identique du nom de ce nouveau département de l’Ouest parisien ; un prénom particulier qui pourrait faire penser à une erreur de transcription de la secrétaire de l’état civil, mais non, nous dit-elle, il s’agissait bien de la volonté de ses parents de la prénommer ainsi. Une particularité qui lui a d’ailleurs valu, explique-t-elle, d’être invitée, avec quelques autres jeunes filles qui portent ce même prénom, au baptême de ce nouveau territoire.  Un autre pèlerin nous rejoint pour partager le repas ; il se prénomme Brian, est anglais, professeur d’histoire à Manchester. Il a choisi de faire un break dans sa carrière d’enseignant et a pris une année sabbatique pour marcher vers Compostelle ; un jeune homme à la stature imposante, qui affiche pas moins de deux mètres sous la toise et dont la corpulence est en rapport avec la taille. On sera prudent, on évitera les sujets qui pourraient fâcher, on ne se risquera surtout pas à critiquer la célèbre équipe de Manchester United !  

 Nous poursuivons les échanges, tout en savourant les plats qui nous sont servis, dont un rôti de veau aux chanterelles  mijoté sur un lit de pommes de terre : un véritable délice ! Un dîner bien convivial qui a nécessité au cours des discussions quelques acrobaties linguistiques ; merci à Yvelyne qui semblait un peu plus à l’aise que moi avec la langue de Shakespeare.
Il est maintenant l’heure de rejoindre nos duvets respectifs, d’autant que côté service nous ressentons depuis un petit moment un certain « flottement » nous faisant penser que la serveuse n’a peut-être  pas terminé que les carafes d’eau. 





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