Vendredi
2 septembre 2011 : Le Chier – Saugues : 22 km
Le
réveil sonne peu avant 7 heures. La nuit
n’a pas été très reposante car je ne me suis endormi que vers 3 heures du matin : le
stress a dû être plus fort que la fatigue ou alors c’est la faute à la pleine
lune. Voilà une journée qui commence mal d’autant que l’étape du jour comporte
son lot de difficultés. Elle doit nous conduire à Saugues, un bourg de 2.000
habitants qui fut jadis une ancienne place forte du Gévaudan. Un dénivelé très important nous fait passer, l’espace de quelques
kilomètres, d’une altitude de 1200 m sur le plateau du Velay à 600 m sur les
rives de l’Allier. Auparavant, nous
traversons St Privas d’Allier, puis la Rochegude, où l’on ne manque pas la
visite de la petite chapelle Saint-Jacques, édifiée au 12e siècle. À
ses côtés se dressent les vestiges de la
dernière tour d’un château fort qui, au moyen âge, permettait de surveiller la
route des marchands menant d’Espagne au Dauphiné. Le site offre une vue
magnifique sur la vallée de l’Allier que nous rejoignons après une descente des plus périlleuses à
travers les forêts de pins. Leurs racines, qui serpentent hors du sol,
constituent autant de pièges pour le randonneur ; restons vigilants et ne
nous laissons pas trop distraire par la beauté des lieux !
Heureusement,
le temps est sec, et je n’ose pas imaginer une telle descente sous la pluie et
sur un sol détrempé. Bon, aujourd’hui la chance est de notre côté et nous ne
nous en plaindrons pas ! Peu après midi nous
franchissons le pont Eiffel pour pénétrer dans Monistrol- d’Allier. Nous
déjeunons à la terrasse d’un bistrot en bordure de la rivière, savourant
pleinement ce moment de repos amplement mérité. À la table voisine deux
pèlerines, la quarantaine, dévorent leur sandwich. Nous échangeons quelques mots ; encore
en activité, elles habitent la capitale et sont venues passer une semaine sur le Chemin,
histoire de se mettre à l’écart pendant quelques jours des tracas et trépidations
de la vie parisienne.
Le
GR65 coupe la vallée perpendiculairement, ce qui signifie qu’après la descente
abrupte il va falloir maintenant affronter, sur le versant opposé, une côte
tout aussi raide. Une petite halte à mi-pente à la chapelle Sainte Madeleine
nous permet de reprendre notre souffle. Le sanctuaire frappe par son
originalité, car creusé à même la roche à la manière des maisons troglodytes,
et surmonté de magnifiques orgues basaltiques.
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