Jeudi
11 septembre 2014 : Rabanal del Camino – El Acebo : 16.5
km
Au quatrième jour de marche, tout va pour le
mieux, la météo est on ne peut meilleure alors que l’hôtelier de Léon nous
avait prédit « la tourmenta »
(le déluge), et côté santé, ce n’est pas mal du tout : les
courbatures des premières étapes sont de l’histoire ancienne et les pieds sont
en parfait état, ne laissant apparaître, ni ampoules, ni rougeurs. Les amis ont
également bien supporté, semble-t-il, ces premiers jours de marche. Nous
croisons les doigts pour que ça dure.
Nous entreprenons aujourd’hui une étape mythique du chemin, bien connue de
tous les pèlerins, celle qui conduit à la Cruz de Ferro. Mythique par le rituel
attaché à ce site, mais également par la particularité du parcours fait d’une
forte montée pour atteindre une altitude de 1500 mètres et suivi d’une descente
des plus abruptes, nous faisant perdre près de 1000 mètres de dénivelé en
quelques kilomètres.
Nous traversons le village de Foncebadon, un
autre village fantôme, où les maisons font peine à voir. Destinée étonnante de
ce petit bourg quand on pense qu’au 10e siècle le roi Ramiro II y a
convoqué un concile. Son objet était alors de définir les règles les plus
importantes de la discipline ecclésiastique ainsi que le comportement des
croyants par rapport aux jacquets qui devenaient de plus en plus nombreux sur
le Camino. Un beau thème de réflexion ! Je serais curieux d’en lire le
compte rendu !
Foncebadon |
Nous poursuivons notre ascension sur les
flancs des monts du Léon, laissant peu à peu s’éloigner derrière nous les plateaux de la Meseta : cette Meseta que nous avons eu tant de plaisir à parcourir. Après deux heures de marche dans des sentiers au bord desquels abonde la bruyère, et qui sentent bon l’odeur du pin, nous atteignons la Cruz de Ferro. À travers les récits que j’avais lus, et comme tout un chacun, je m’étais forgé une certaine idée de ce site. L’image que j’avais construite dans mon imagination présentait beaucoup de ressemblances, notamment par l’emplacement et les dimensions, avec le cairn rencontré peu avant Burgos. Ce que nous découvrons ici est d’une autre nature et surtout d’une autre dimension. Sur un immense monticule de pierres se dresse un mât en bois de près de 10 mètres de hauteur, supportant à son sommet une croix de fer. À la base, sur la partie accessible, les pèlerins ont accroché toutes sortes d’objets : rubans, médailles, chapelets, photos et autres amulettes. Les fissures ont été comblées par des cailloux de petite taille ; dans d’autres interstices du bois, les plus petits, ce sont des messages qui ont été glissés, à la manière du Mur des Lamentations de Jérusalem.
flancs des monts du Léon, laissant peu à peu s’éloigner derrière nous les plateaux de la Meseta : cette Meseta que nous avons eu tant de plaisir à parcourir. Après deux heures de marche dans des sentiers au bord desquels abonde la bruyère, et qui sentent bon l’odeur du pin, nous atteignons la Cruz de Ferro. À travers les récits que j’avais lus, et comme tout un chacun, je m’étais forgé une certaine idée de ce site. L’image que j’avais construite dans mon imagination présentait beaucoup de ressemblances, notamment par l’emplacement et les dimensions, avec le cairn rencontré peu avant Burgos. Ce que nous découvrons ici est d’une autre nature et surtout d’une autre dimension. Sur un immense monticule de pierres se dresse un mât en bois de près de 10 mètres de hauteur, supportant à son sommet une croix de fer. À la base, sur la partie accessible, les pèlerins ont accroché toutes sortes d’objets : rubans, médailles, chapelets, photos et autres amulettes. Les fissures ont été comblées par des cailloux de petite taille ; dans d’autres interstices du bois, les plus petits, ce sont des messages qui ont été glissés, à la manière du Mur des Lamentations de Jérusalem.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nhésitez pas à me mettre un commentaire , une question ... je vous répondrai