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samedi 25 août 2018

Piphane – Uzan




Mercredi 19 septembre  2012 :   Piphane – Uzan :  27 km


   Peu après notre départ, nous découvrons la petite église de SenSacq dédiée à Saint-Jacques. Un édifice du 12e siècle, doté d’un haut clocher-mur, et planté au milieu des champs loin de toute habitation. À l’intérieur beaucoup d’originalité dans la charpente en forme de carène de bateau avec une proue côté chœur qui donne une impression de coquille, de coquille Saint-Jacques bien entendu !
    Quelques kilomètres plus loin, nous traversons Pimbo  où nous faisons une pause pour visiter la Bastide  Saint Barthélemy, une construction  imposante, qui date du 13e siècle, et qui nécessite aujourd’hui quelques travaux  pour consolider la voûte et  les murs de soutènement.
   Vers midi, nous atteignons Aracq-Arraziguet. Nous y faisons les courses du déjeuner que nous allons prendre quelques centaines de mètres après le village. C’est alors que nous sommes dépassés par un groupe de pèlerins, que l’on entend venir de très  loin, car ils chantent à tue-tête le chant de Compostelle :
                         Ultreïa
Tous les matins nous prenons le chemin,
Tous les matins nous allons plus loin.
Jour après jour, St Jacques nous appelle,
C’est la voix de Compostelle.
        Ultreïa ! Ultreïa ……
Chemin de terre et chemin de Foi,
Voie millénaire de l’Europe,
La voie lactée de Charlemagne,
C’est le chemin de tous les jacquets.
       Ultreïa ! Ultreïa ……
Et tout là-bas au bout du continent,
Messire Jacques nous attend,
Depuis toujours son sourire fixe,
Le soleil qui meurt au Finistère.
Ultreïa ! Ultreïa ….
Quand l'amitié estompe le doute
Dans un élan de fraternité
On peut alors reprendre la route
Et s'élever en toute liberté.
Ultreïa ! Ultreïa ….


    Ils sont une dizaine et, passant à notre hauteur, sans s’arrêter de chanter, nous saluent de la main et poursuivent leur chemin.
   Reprenant notre route, nous longeons le lac d’Arzacq dont le niveau de l’eau est au plus bas.  Cet été, la pluie a fait défaut et les paysans ont dû puiser fortement  dans les réserves  pour irriguer leurs champs.
            Il est 16 heures lorsque nous arrivons au gîte du petit village d’Uzan. Nous y rencontrons un groupe de pèlerins avec lequel nous faisons bien vite connaissance d’autant que ce soir il va falloir s’entraider car il n’y a ni demi-pension ni restaurant au village.  C’est à nous de  préparer le dîner avec les produits que nous vend  notre hôte. Nous lui achetons de quoi réaliser une bonne soupe de légumes, un plat de charcuterie et une grosse omelette. Le dessert, c’est Hervé, un pèlerin de Bordeaux, qui le cueille sur le pêcher  de la cour. Le repas est très convivial, les discussions permettent de faire davantage connaissance, et le courant passe bien. Ce sont ces pèlerins qui nous avaient dépassés pendant le déjeuner en chantant Ultreïa. Sur le chemin, on se retrouve toujours !
   La soirée s’achève par la corvée de vaisselle. Les femmes ayant fait la cuisine, ce sont les


hommes qui s’y mettent.

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