Mardi
18 septembre 2012 : Aire sur l’Adour – Piphane : 23
km
L’étape du jour se révélera encore plus désolante que la précédente : de
grandes lignes droites de bitume avec des champs de maïs de chaque côté.
Aujourd'hui, nous ne devrions pas
faire chauffer l'appareil photo ! Pour ne rien arranger, le temps est maussade
et même frais : si on veut positiver, nous dirons qu’il ne pleut pas.
Nous quittons Aire-sur-l’Adour par une côte qui nous conduit sur la
colline du Mas. Là se trouve l’église
Sainte- Quitterie que nous ne pourrons malheureusement pas visiter, car fermée
à cette heure. Selon la légende, cette Sainte était une princesse qui préféra
être décapitée plutôt que de renier sa foi. La légende raconte qu’elle transporta sa tête
entre ses mains jusqu’au baptistère de la ville, là où aujourd’hui, se trouve
une fontaine qui porte son nom.
En chemin, nous passons devant une maison où quelques personnes
s’activent autour de grands chaudrons en ébullition. Notre curiosité nous pousse à aller les saluer
pour entamer la discussion afin de
savoir ce qu’ils cuisent dans ces
bassines. Ils nous expliquent
qu’ils font partie d’une association de chasse et qu’ils sont en train de faire de la hure, une
charcuterie réalisée à partir de têtes de sangliers. Là, ce ne sont pas moins de 21 têtes qui mijotent dans les chaudrons.
Nous ne pourrons malheureusement pas en emporter : dommage car pour
le déjeuner, ça nous aurait changés du
sandwich au jambon !

Midi approche, et je pense que l’odeur du ragoût a quelque peu déclenché
chez moi le réflexe de Pavlov. Et miracle, en même temps que l’appétit arrive,
nous dénichons une aire de pique-nique bien aménagée. Nous nous installons à
côté d’un couple qui est sur le point d’achever son repas. Ils ont tous deux une
cinquantaine d’années. En engageant la discussion nous faisons plus ample
connaissance. Lui se prénomme Marc, elle
Mardi, et viennent de Vancouver. Ils nous disent avoir fait le Camino en
Espagne en 2011 et découvert à cette
occasion que le début du Chemin, n’est pas Roncevaux, comme le vendent les agences de voyages au Canada, mais Le Puy-en-Velay.
Alors, cette année, ils ont voulu parcourir le tronçon manquant. Nous les retrouverons
plusieurs fois jusqu’à Saint-Jean-pied-de-Port. Un couple vraiment attachant
avec lequel nous passerons de super moments !
L’après-midi se révèle aussi triste
que le matin : toujours d’immenses champs de maïs avec quelques fois
des élevages de canards, je serais même tenté de dire, au vu de leur dimension,
des « usines » à canards. Seule la traversée de Miramont et la visite
de sa petite église, donne un semblant de relief à cette fin d’étape.
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