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samedi 25 août 2018

Aire sur l’Adour – Piphane




Mardi 18 septembre 2012 :  Aire sur l’Adour – Piphane :  23 km


  L’étape du jour se révélera encore plus désolante que la précédente : de grandes lignes droites de bitume avec des champs de maïs de chaque côté. Aujourd'hui, nous ne devrions pas  faire  chauffer l'appareil photo !  Pour ne rien arranger, le temps est maussade et même frais : si on veut positiver, nous dirons qu’il ne pleut pas.
     Nous quittons Aire-sur-l’Adour par une côte qui nous conduit sur la colline du Mas. Là se trouve  l’église Sainte- Quitterie que nous ne pourrons malheureusement pas visiter, car fermée à cette heure. Selon la légende,  cette Sainte  était une princesse qui  préféra  être décapitée plutôt que de renier sa foi.  La légende raconte qu’elle transporta sa tête entre ses mains jusqu’au baptistère de la ville, là où aujourd’hui, se trouve une fontaine qui porte son nom.
    En chemin, nous passons devant une maison où quelques personnes s’activent autour de grands chaudrons en ébullition.  Notre curiosité nous pousse à aller les saluer pour entamer la discussion afin de  savoir ce qu’ils cuisent dans ces  bassines.  Ils nous expliquent qu’ils font partie d’une association de chasse et  qu’ils sont en train de faire de la hure, une charcuterie réalisée à partir de têtes de sangliers. Là, ce ne sont pas moins  de 21 têtes qui mijotent dans les chaudrons. Nous ne pourrons malheureusement pas en emporter : dommage car pour le déjeuner, ça nous aurait changés  du sandwich au jambon !
    Midi approche, et je pense que l’odeur du ragoût a quelque peu déclenché chez moi le réflexe de Pavlov. Et miracle, en même temps que l’appétit arrive, nous dénichons une aire de pique-nique bien aménagée. Nous nous installons à côté d’un couple qui est sur le point d’achever son repas. Ils ont tous deux une cinquantaine d’années. En engageant la discussion nous faisons plus ample connaissance.  Lui se prénomme Marc, elle Mardi, et viennent de Vancouver. Ils nous disent avoir fait le Camino en Espagne en 2011 et  découvert à cette occasion que le début du Chemin, n’est  pas Roncevaux, comme le vendent  les agences de voyages au Canada, mais Le Puy-en-Velay. Alors, cette année, ils ont voulu parcourir le tronçon manquant. Nous les retrouverons plusieurs fois jusqu’à Saint-Jean-pied-de-Port. Un couple vraiment attachant avec lequel nous passerons de super moments !


     L’après-midi se révèle aussi triste que le matin : toujours d’immenses champs de maïs avec quelques fois des élevages de canards, je serais même tenté de dire, au vu de leur dimension, des « usines » à canards. Seule la traversée de Miramont et la visite de sa petite église, donne un semblant de relief à cette fin d’étape.  







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