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samedi 25 août 2018

Mouchan– Eauze







Samedi 15 septembre 2012 :   Mouchan– Eauze :   23 km


         Avant le départ, le propriétaire tient à nous faire visiter sa maison d'habitation qu'il a aménagée dans l’ancienne gare. Non sans afficher une certaine fierté, certes bien légitime au vu de l’ampleur des travaux qu’il a entrepris et à la qualité du résultat, il nous fait découvrir les différentes pièces qu’il a rénovées avec soin et surtout une bonne dose d’imagination. L’ancien hall dans lequel transitaient les voyageurs est devenu son séjour, le local du chef de gare, son bureau ; il a eu le souci de préserver tout ce qui fait la particularité d'une gare des années 60, notamment le guichet où étaient délivrés les tickets de voyage, la table sur laquelle les passagers déposaient leurs valises, conservant aux murs d’anciennes affiches d’époque.
     Il nous reconduit en voiture sur le chemin  qui passe à 2 kilomètres de la gare.  Si les gîtes communaux sont par principe situés sur le parcours, ce n’est pas toujours le cas des hébergements privés, même s’ils sont répertoriés dans les guides. En effet certains propriétaires, qui habitent dans un rayon de quelques kilomètres d’une ville étape, ont voulu profiter de l’aubaine du pèlerinage pour arrondir leurs revenus en accueillant des marcheurs, quitte à aller les chercher le soir sur le chemin et à les y raccompagner le lendemain. 
Larrasingle
Le pont d'Artigues
Après nous avoir fait visiter Larrasingle, une petite ville fortifiée qui a beaucoup de cachet, il nous dépose un peu plus loin, au pont d'Artigues, un ouvrage classé également  au patrimoine  mondial de l’Unesco. Construit spécialement pour le passage des pèlerins, il présente la particularité d’être situé   très exactement à 1000 kilomètres de Santiago. Voilà, maintenant nous savons où nous en sommes :  511 kilomètres derrière et 1000 devant  nous !
    Depuis Lectoure, les pèlerins se font rares sur le chemin et ce matin, pas l’ombre d’un seul. Nous nous arrêtons quelques instants à Montréal, le temps de procéder au ravitaillement du déjeuner, puis poursuivons en réempruntant la voie ferrée désaffectée. Le chemin est facile mais abominablement monotone.  Chaque courbe nous fait découvrir une nouvelle ligne droite,  toujours bordée de ces hauts talus qui nous privent de la vue sur la campagne environnante. Mon Dieu que c’est long ! Nous arrivons à Eauze, fourbus. Une Grimbergen  sur la petite place du village nous fait le plus grand  bien.
   Nous traversons la ville pour nous rendre au gîte de Nadine, un peu à l’écart du centre. Au repas du soir, nous faisons connaissance avec d’autres pèlerins qui se sont rencontrés sur le Chemin : un gars du Pas de Calais avec sa tante de la Réunion et un autre de Grenoble qui pérégrine  avec sa fille de Barcelone. Le courant passe vite, la soirée est sympathique. La maîtresse de maison donne beaucoup d'informations sur la région, les gens, la vie ici… Elle nous explique notamment  que les  convois acheminant les éléments de l’Airbus A380 passent  à quelques  centaines de mètres de la maison. Un vrai spectacle dont nous ne pourrons malheureusement pas profiter car il n’y a que deux passages par mois et le prochain est prévu dans huit jours. Dommage, j’aurais bien aimé voir ça !  On termine le repas par un petit verre d'Armagnac, l’alcool de la région.








Un des rituels de fin d'étape

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