Samedi
15 septembre 2012 : Mouchan– Eauze : 23
km
Avant
le départ, le propriétaire tient à nous faire visiter sa maison d'habitation
qu'il a aménagée dans l’ancienne gare. Non sans afficher une certaine fierté,
certes bien légitime au vu de l’ampleur des travaux qu’il a entrepris et à la qualité
du résultat, il nous fait découvrir les différentes pièces qu’il a rénovées
avec soin et surtout une bonne dose d’imagination. L’ancien hall dans lequel transitaient
les voyageurs est devenu son séjour, le local du chef de gare, son
bureau ; il a eu le souci de préserver tout ce qui fait la particularité
d'une gare des années 60, notamment le guichet où étaient délivrés les tickets
de voyage, la table sur laquelle les passagers déposaient leurs valises,
conservant aux murs d’anciennes affiches d’époque.
Il nous reconduit en voiture sur le chemin qui passe à 2 kilomètres de la gare. Si les gîtes communaux sont par principe
situés sur le parcours, ce n’est pas toujours le cas des hébergements privés,
même s’ils sont répertoriés dans les guides. En effet certains propriétaires,
qui habitent dans un rayon de quelques kilomètres d’une ville étape, ont voulu
profiter de l’aubaine du pèlerinage pour arrondir leurs revenus en accueillant
des marcheurs, quitte à aller les chercher le soir sur le chemin et à les y raccompagner
le lendemain.
| Larrasingle |
| Le pont d'Artigues |
Depuis Lectoure, les pèlerins se font rares sur le chemin et ce matin,
pas l’ombre d’un seul. Nous nous arrêtons quelques instants à Montréal, le
temps de procéder au ravitaillement du déjeuner, puis poursuivons en
réempruntant la voie ferrée désaffectée. Le chemin est facile mais abominablement
monotone. Chaque courbe nous fait
découvrir une nouvelle ligne droite, toujours
bordée de ces hauts talus qui nous privent de la vue sur la campagne
environnante. Mon Dieu que c’est long ! Nous arrivons à Eauze, fourbus.
Une Grimbergen sur la petite place du
village nous fait le plus grand bien.
Nous traversons la ville pour
nous rendre au gîte de Nadine, un peu à l’écart du centre. Au repas du soir,
nous faisons connaissance avec d’autres pèlerins qui se sont rencontrés sur le Chemin :
un gars du Pas de Calais avec sa tante de la Réunion et un autre de
Grenoble qui pérégrine avec sa fille de
Barcelone. Le courant passe vite, la soirée est sympathique. La maîtresse de
maison donne beaucoup d'informations sur la région, les gens, la vie ici… Elle
nous explique notamment que les convois acheminant les éléments de l’Airbus
A380 passent à quelques centaines de mètres de la maison. Un vrai spectacle
dont nous ne pourrons malheureusement pas profiter car il n’y a que deux
passages par mois et le prochain est prévu dans huit jours. Dommage, j’aurais
bien aimé voir ça ! On termine le
repas par un petit verre d'Armagnac, l’alcool de la région.
| Un des rituels de fin d'étape |
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