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samedi 25 août 2018

La Romieu - gare de Mouchan




Vendredi 14 septembre 2012 :   La Romieu - gare de Mouchan :     22 km


  Nous avons allongé l'étape de Condom pour réduire la suivante qui nous paraissait  un peu trop longue.
   Nous prenons notre petit déjeuner  au restaurant du camping ; à côté, un groupe de pèlerins allemands  fait de même. Nous les retrouverons un peu plus loin, en pleine prière, disposés  en cercle,  au beau milieu d’un pré. Leur sac ultra léger me fait penser qu’ils ont choisi la formule « Pédibus » qu’organisent beaucoup d’associations jacquaires. Elles proposent à leurs adhérents de rejoindre Compostelle en une quinzaine de jours, mixant deux moyens de transport : le bus et les jambes. Concrètement un bus conduit les pèlerins sur des étapes quotidiennes de 200 à 300 kilomètres, les déposant à certains endroits du chemin pour les reprendre quelques kilomètres plus loin. C’est une formule intéressante pour tous ceux qui disposent de peu de temps ou qui éprouvent des difficultés pour marcher sur de grandes distances ; une formule en tous cas beaucoup plus louable que celle qui consiste, pour un groupe de quelques marcheurs, à se faire accompagner d’une voiture conduite à tour de rôle par l’un d’entre eux. Ce dernier est chargé de toute la logistique de l’expédition : courses au supermarché, portage des sacs, ramassage des éclopés, préparation des repas. Nous les rencontrons en général à l’heure du déjeuner, installés dans les meilleurs endroits que le chauffeur a eu tout loisir de repérer. Chez les mieux organisés, rien ne manque : chaises pliantes, table de camping  avec nappe et serviettes assorties,  victuailles de toutes sortes, chaudes et froides sans oublier la bouteille de bon vin. Passant à côté je les salue et leur souhaite un bon appétit en me gardant bien de manifester toute considération à leur égard. En fait je n’éprouve aucun ressentiment à l’encontre de ces gens, c’est la formule que je réprouve car je pense qu’elle dénature profondément l’esprit du Chemin en libérant le marcheur de toutes les contraintes tant physiques et morales, inhérentes au statut de pèlerin.
  Notre chemin nous conduit maintenant à la petite église romane Sainte Germaine que nous prendrons le temps de visiter. Un mur de pierres la ceinture et  un cimetière y est accolé. Sophie et son copain, des pèlerins qui nous suivent depuis plusieurs étapes, prennent  le soleil, adossés à l’édifice.
   Plus loin, nous longeons un lac dont le niveau d’eau fait pitié  à voir, signe de la grande sécheresse qui a sévi sur le Sud-ouest tout l’été.  Parvenus à Condom nous visitons la cathédrale Saint-Pierre et son cloître, une construction du 16e siècle,  classée également, comme beaucoup d’autres édifices du Chemin, au patrimoine mondial. Superbe !
  Nous n’échappons pas à la photo traditionnelle devant la statue de d’Artagnan et des trois mousquetaires, offerte à la ville par le sculpteur Zurab Tserateli. Elle nous rappelle que nous sommes  au cœur de la Gascogne, au pays des mousquetaires.


   Nous poursuivons la route, ou plutôt le chemin vert, une ancienne voie ferrée, qui doit nous conduire jusqu'à notre gîte, une gare désaffectée que le propriétaire a réaménagée avec goût. Nous prenons le dîner sur la terrasse devant le quai de la gare. Nous ne serons pas dérangés par les trains mais seulement par deux motards qui se croient sur une piste de moto-cross, faisant pétarader leurs engins en passant à notre hauteur. Le repas nous est servi par le « chef de gare » : entrée avec salade, jambon cru, tomates et œufs suivie d’un magret de canard -  frites. Je lui ai promis de mettre un bon commentaire sur le site du Miam Miam Dodo.









Le chef de gare

L'ancienne gare

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