Jeudi
6 septembre 2012 : Limogne en Quercy – Le Gascou :
26 km
Dès
notre départ le soleil s’impose et chasse très vite la petite fraîcheur
matinale que l’on ressent sur les mollets. La météo annonce une journée
caniculaire, ce qui n’est pas pour nous
déplaire. À l’approche de Varaire, je
perds les amis. Le temps de prendre une photo de gariotte, Marie-Jeanne et Gaby ne sont déjà plus visibles. Ce ne serait pas
un problème si à l’entrée de Varaire il n’y
avait pas deux chemins, dont une variante du GR, et bien sûr dans ces cas-là,
et selon la loi de la tartine beurrée, chacun prend le sien. Un problème n’arrivant jamais seul,
le portable, qui, en pareilles circonstances devrait nous sauver, affiche
malheureusement « pas de
réseau ». À force de persévérance, nous parvenons à nous contacter et
nous nous donnons rendez-vous au point de jonction des deux itinéraires, à Bach : ouf
! Finalement cette étape qui devait être
longue mais tranquille, ne sera pas oubliée de sitôt.
Depuis que nous avons quitté Figeac,
nous rencontrons effectivement, de part et d’autre des sentiers que nous
parcourons, beaucoup de gariottes, qu’ici on appelle également cazelles. Il
s’agit de cabanes en pierres sèches qui permettaient jadis aux bergers de s’abriter
en cas de mauvais temps. Mais aujourd’hui, le temps est au beau et si on devait
s’y réfugier, ce serait plutôt pour y trouver un peu de fraîcheur. Une brave
dame avec laquelle nous avons fait un brin de causette nous confiera, avec un
petit sourire malin, et même un peu coquin, que beaucoup de gens de la région ont été
conçus dans ces gariottes. Elle s’est
bien gardée de nous dire si elle-même les avait fréquentées mais à travers son
regard qui laissait transparaître un peu de nostalgie, j’ai bien compris
qu’elle connaissait parfaitement le sujet et qu’elle était certainement en
train de se remémorer d’agréables souvenirs de sa jeunesse.
À
notre arrivée au Gascou, nous retrouvons Pierre le Nantais. Il déguste une
bière devant le gîte dans lequel nous avons tout comme lui réservé pour la nuit.
C’est une petite demeure sur un seul niveau qui a belle allure, située un peu à l’écart de la ferme des
propriétaires. Tout laisse à penser que ces derniers ont hérité de la maison et
que pour la rentabiliser, ou au minimum
pour en compenser les charges, ils l’ont aménagée en hébergement pour y
accueillir les pèlerins de passage. Les meubles, la décoration et l’organisation des pièces relèvent visiblement
d’une autre époque : lits bateau avec chevets assortis dans chacune des
chambres, cheminée ancienne dans la cuisine où le feu à l’âtre avec la marmite
suspendue à la crémaillère a été remplacé, depuis longtemps certainement, par
une cuisinière en fonte émaillée. Le décor ne serait pas complet si je
n’évoquais pas cette odeur de moisi qui nous prend au nez et que les fenêtres, bien
que grandes ouvertes, ne parviennent pas à dissiper. Confort un peu sommaire
donc, mais pour une nuit nous nous en satisferons bien !

Pendant que nous découvrions le
logement, Pierre nous a cueilli quelques figues sur un arbre en bordure de
route. Elles sont excellentes et nous permettront de patienter jusqu’au repas.
Il est servi par la fermière sur une
table à l’extérieur du gîte : salade avec terrine aux truffes puis manchons de canard. Ici, loin
de la ville, les gens du hameau (ils ne sont que 4) vivent en complète autarcie
avec les produits de la ferme et du jardin.

La journée a été très chaude et la soirée est encore douce et bien agréable. Alors que je demande à la dame s’il va pleuvoir dans les prochains jours, (c’est un réel souci pour les marcheurs), elle me rassure tout de suite affirmant avec fermeté que la pluie n’est attendue qu’après les vendanges. Comme je m’étonne qu’il y ait un lien étroit entre les vendanges et la pluie, elle me dit que c’est la faute des avions. Poursuivant, elle m’explique, qu’en fait, sur les zones viticoles de Cahors, tout près d’ici, les viticulteurs ont recours à des avions pour diffuser des produits, notamment de l’iodure d’argent, dont le but est de dissiper les nuages pour éviter la grêle mais malheureusement également la pluie. A priori, ce qui fait le bonheur des uns ne fait pas le bonheur de tous. Un peu de patience, madame, les vendanges ne sont plus bien loin !
La journée a été très chaude et la soirée est encore douce et bien agréable. Alors que je demande à la dame s’il va pleuvoir dans les prochains jours, (c’est un réel souci pour les marcheurs), elle me rassure tout de suite affirmant avec fermeté que la pluie n’est attendue qu’après les vendanges. Comme je m’étonne qu’il y ait un lien étroit entre les vendanges et la pluie, elle me dit que c’est la faute des avions. Poursuivant, elle m’explique, qu’en fait, sur les zones viticoles de Cahors, tout près d’ici, les viticulteurs ont recours à des avions pour diffuser des produits, notamment de l’iodure d’argent, dont le but est de dissiper les nuages pour éviter la grêle mais malheureusement également la pluie. A priori, ce qui fait le bonheur des uns ne fait pas le bonheur de tous. Un peu de patience, madame, les vendanges ne sont plus bien loin !
Mon lit |
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