Lundi
10 septembre 2012 : Lauzerte – Moissac : 25 km
L’étape est relativement longue, alors ce matin nous avons avancé un peu
notre départ. À l’heure où nous quittons le gîte, le ciel est encore rougeoyant
des effets du lever de soleil et le fond de l’air un peu frais. Nous profitons
du point d’eau de la petite chapelle Saint Sernin pour remplir nos gourdes
d’eau fraîche. L’après-midi nous faisons diverses rencontres dont un Réunionnais
qui travaille à la télé, Auguste, un Américain dont la chevelure peut faire
penser que son coiffeur est en prison depuis longtemps, et un autre pèlerin portant une guitare en
bandoulière.
Poursuivant notre marche, nous longeons maintenant une ferme d’élevage
de bovins ; au centre de la cour est plantée une construction un peu
particulière qui attire notre regard. À observer de plus près, nous comprenons qu’il
s’agit d’un pigeonnier. Il est bien différent de ceux que nous avons rencontrés jusqu’ici, car bâti sur de
hauts pilotis en pierre. Nous en rencontrerons beaucoup d’autres du même type dans
les étapes suivantes. En fait, ce mode de construction n’a d’autre but que de protéger
les volatiles des prédateurs et tout particulièrement des rongeurs.
Le parcours nous fait découvrir des paysages variés avec un relief et des
cultures qui évoluent au fil des kilomètres. Ici nous longeons des vergers de
pruniers, entrecoupés de quelques vignes,
plus loin ce sont des champs de sorgho et de tournesol qui bordent le chemin. L’arrivée
dans la ville se révèle être beaucoup moins sympathique. Il nous faut en effet
marcher pas moins de 2 kilomètres dans
les rues et sur les trottoirs pour atteindre le centre, un exercice dont
on se serait bien passé après une si longue étape. Un peu galère !
À 17 heures, nous pénétrons sur
la place de la ville, face à l’abbatiale St Pierre. Les amis se sont rappelés
qu’hier c’était ma fête alors, ce soir,
bien évidemment, c’est ma tournée : une Leff pour chacun comme
d’habitude ! Avant de rejoindre le Carmel où nous avons réservé notre
hébergement, nous visitons le centre historique : tout d’abord l’abbatiale
avec son tympan, véritable chef-d’œuvre de l’architecture romane et son cloître du 10e siècle dont
chacun des chapiteaux reproduit sur ses quatre faces autant de scènes différentes de l’évangile. Après
l’installation dans notre chambre c’est le dîner au réfectoire où nous retrouvons
les amis de Roanne et quelques autres visages connus. Le chef nous a préparé
une paella : pas trop surprenant étant donné que l’on se rapproche à
grands pas de l’Espagne.
La gestion du Carmel est assurée par des hospitaliers ; il s’agit
de bénévoles qui offrent une quinzaine de jours de leur temps pour assurer
l’ensemble des tâches nécessaires au fonctionnement de l’établissement. L’un d’eux, avec lequel nous discutons un peu
plus longuement, est allé à Santiago. Il
nous donne beaucoup de conseils concernant
la partie espagnole du Camino et nous décrit toutes les émotions qu’il a
ressenties en arrivant devant la cathédrale de Compostelle. Visiblement des
moments forts qu’il ne semble pas près d’oublier.
Libre service |
Pierre |
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