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samedi 25 août 2018

Lauzerte – Moissac




Lundi 10 septembre 2012 :  Lauzerte – Moissac :   25 km


   L’étape est relativement longue, alors ce matin nous avons avancé un peu notre départ. À l’heure où nous quittons le gîte, le ciel est encore rougeoyant des effets du lever de soleil et le fond de l’air un peu frais. Nous profitons du point d’eau de la petite chapelle Saint Sernin pour remplir nos gourdes d’eau fraîche. L’après-midi nous faisons diverses rencontres dont un Réunionnais qui travaille à la télé, Auguste, un Américain dont la chevelure peut faire penser que son coiffeur est en prison depuis longtemps,  et un autre pèlerin portant une guitare en bandoulière.
  Poursuivant notre marche, nous longeons maintenant une ferme d’élevage de bovins ; au centre de la cour est plantée une construction un peu particulière qui attire notre regard. À  observer de plus près, nous comprenons qu’il s’agit d’un pigeonnier. Il est bien différent de ceux que nous  avons rencontrés jusqu’ici, car bâti sur de hauts pilotis en pierre. Nous en rencontrerons beaucoup d’autres du même type dans les étapes suivantes. En fait, ce mode de construction n’a d’autre but que de protéger les volatiles des prédateurs et tout particulièrement des rongeurs.
   Le parcours nous fait découvrir des paysages variés avec un relief et des cultures qui évoluent au fil des kilomètres. Ici nous longeons des vergers de pruniers, entrecoupés de quelques  vignes, plus loin ce sont des champs de sorgho et de tournesol qui bordent le chemin. L’arrivée dans la ville se révèle être beaucoup moins sympathique. Il nous faut en effet marcher pas moins de  2 kilomètres dans les rues et sur les trottoirs pour atteindre le centre, un exercice dont on se serait bien passé après une si longue étape. Un peu galère !
   À 17 heures, nous pénétrons sur la place de la ville, face à l’abbatiale St Pierre. Les amis se sont rappelés qu’hier c’était ma fête alors, ce soir,  bien évidemment, c’est ma tournée : une Leff pour chacun comme d’habitude ! Avant de rejoindre le Carmel où nous avons réservé notre hébergement, nous visitons le centre historique : tout d’abord l’abbatiale avec son tympan, véritable chef-d’œuvre de l’architecture romane  et son cloître du 10e siècle dont chacun des chapiteaux reproduit sur ses quatre faces autant de  scènes différentes de l’évangile. Après l’installation dans notre chambre c’est le dîner au réfectoire où nous retrouvons les amis de Roanne et quelques autres visages connus. Le chef nous a préparé une paella : pas trop surprenant étant donné que l’on se rapproche à grands pas de l’Espagne.

  La gestion du Carmel est assurée par des hospitaliers ; il s’agit de bénévoles qui offrent une quinzaine de jours de leur temps pour assurer l’ensemble des tâches nécessaires au fonctionnement de l’établissement.  L’un d’eux, avec lequel nous discutons un peu plus longuement,  est allé à Santiago. Il nous donne beaucoup de conseils concernant  la partie espagnole du Camino et nous décrit toutes les émotions qu’il a ressenties en arrivant devant la cathédrale de Compostelle. Visiblement des moments forts qu’il ne semble pas près d’oublier.



Libre service

Pierre








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